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Chez le nourrisson, il existe un phénotype d’asthme intermittent sévère, se définissant par des exacerbations répétées avec une absence de symptômes en dehors de ces exacerbations.
Enfin, la répétition des exacerbations accélère le déclin de la fonction respiratoire.

Il existe chez l’enfant une synergie entre l’exposition aux allergènes et l’exposition virale, avec un sur-risque majeur d’exacerbation en cas de co-exposition.

Ce sur-risque n’est pas expliqué par une augmentation de l’inflammation de type 1 (T1) qui est la réponse normale antivirale, mais au contraire par un défaut d’inflammation T1 et une réponse inflammatoire de type 2 (T2) exagérée à l’exposition virale.

Cela a pour conséquence à la fois une infection plus sévère mais aussi une inflammation de T2 importante, conduisant donc à l’exacerbation.

Concernant le traitement préventif, il est important de rappeler l’efficacité majeure et largement démontrée des corticoïdes inhalés, dont l’effet est renforcé par l’association à un β2 mimétique de longue durée d’action.

Chez l’enfant, la mesure du NO bronchique n’a pas montré d’intérêt dans l’ajustement du traitement en préventions des exacerbations , de même que la mesure du taux d’éosinophiles dans l’expectoration induite.

Rédigé par :

Dr Guillaume MAHAY
Pneumologue
CHU de Rouen
Hôpital Charles Nicolle CHU Rouen

Références

A. Deschildre, C. Mordacq, C. Delvart, et Al. Asthme sévère : les exacerbateurs viro-induits, Revue Française d'Allergologie, Volume 52, Issue 3, 2012, Pages 208-211, https://doi.org/10.1016/j.reval.2012.01.004.

7000037868 - 08/2022