Date de publication :
09/06/2022
Pr C Thivolet
Centre du diabète DIAB-eCARE
Résumer la prise en charge d’une personne porteuse d’un diabète de type 1 à définir une dose d’insuline en lien avec un taux de glucose est bien évidemment très réducteur. Les progrès dans la prise en charge du diabète de type 1 reposent avant tout sur :
1°) les innovations thérapeutiques avec la mesure continue du glucose, l’infusion automatisée d’insuline
2°) les innovations organisationnelles avec le soin digital grâce aux outils connectés et l’approche multi professionnelle,
3°) l’approche personnalisée de la prise en charge après bilan éducatif partagé tenant compte de l’histoire naturelle de la maladie et des attentes dans le cadre de décisions partagées.
C’est toutes ces révolutions thérapeutiques qui seront abordées dans cette session.
Pr B Vergès
Chef du service d’Endocrinologie, Diabétologie et Maladies Métaboliques du CHU de Dijon. Directeur de l'équipe INSERM PADYS ("Pathophysiology of Dyslipidemia") au sein du centre INSERM LNC-UMR 1231 de Dijon
Le risque cardiovasculaire est significativement augmenté chez les patients diabétiques de type 1 (DT1), même chez ceux dont les facteurs de risque cardiovasculaire sont parfaitement contrôlés. Certains facteurs jouent un rôle important dans l’augmentation du risque de survenue d'événements cardiovasculaires, au cours du DT1, comme l’hyperglycémie chronique, la néphropathie diabétique et les facteurs de risque cardiovasculaire associés mal contrôlés (tabac, hypertension artérielle, augmentation du LDL-cholestérol).
D’autres éléments tels les hypoglycémies répétées, la variabilité glycémique et les anomalies qualitatives et fonctionnelles des lipoprotéines observées dans le DT1, sont susceptibles d’être impliqués mais leur responsabilité respective reste à être déterminée.
Enfin, l'insulino-résistance, parfois observée chez certains patients diabétiques de type 1 en surpoids, est également un facteur accroissant le risque cardiovasculaire.
Pr R Mallone
PU-PH, Université Paris Centre et APHP Hôpital Cochin, Service de Diabétologie Chef d’Equipe, INSERM U1016 Institut Cochin, Paris
Le dépistage du diabète de type 1 reste à ce jour du domaine de la recherche mais est en train de se démocratiser. Les apparentés des personnes diabétiques de type 1 devraient être informés de la possibilité de bénéficier d’un tel dépistage.
Même si cela ne se traduit pas encore par une prévention efficace, une prise en charge précoce a un impact significatif sur le décours de la maladie clinique et ouvre la possibilité de participer à des essais thérapeutiques afin de retarder la déclaration clinique.
Pr Penfornis
Chef du pôle Médecine de Spécialités, Chef du Service d'endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques
La mesure du glucose en continu a révolutionné le quotidien des patients atteints d’un diabète de type 1 ou de type 2 traités par une insulinothérapie intensifiée. Il a aussi révolutionné celui des diabétologues et l’organisation du parcours de soin en diabétologie.
Les nouveaux paramètres d’évaluation de l’équilibre du diabète, nés de l’essor de cette technologie, sont devenus la norme en termes de critère de jugement principal des études conduites pour évaluer les dispositifs d’insulinothérapie automatisée en boucle fermée. « Time in range » et « Time below range » ont remplacés la traditionnelle HbA1c, associée aux épisodes d’hypoglycémie dont la définition pouvait varier d’une étude à l’autre en dehors des épisodes d’hypoglycémie sévère.
L’évaluation des apports des nouvelles insulines dans le traitement du diabète de type 1 bénéficie aussi de la généralisation de la mesure du glucose en continu et c’est particulièrement vrai pour le développement des insulines basales de seconde génération comme nous le verrons dans cette présentation.
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